Les gabonais indignés par la nomination de Nadia Christelle Koye à la tête de la Cnamgs
Nadia Christelle Koye désigné comme directeur de la CNAMGS par les membres du conseil d’administration après les appels à candidature. Mais cette nomination passe mal auprès de plusieurs gabonais.
Après la désignation, ce samedi 4 janvier 2025, de Nadia Christelle Koye ancienne vice-présidente du centre gabonais des élections, comme nouveau responsable de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), les gabonais n’ont pas manqué de prendre d’assaut les réseaux sociaux pour exprimer leur ras-le-bol. Pour eux, la nomination d’une personne ayant participé au tripatouillage électoral qui est à l’origine du coup d’État militaire est un nouvel acte de défiance des autorités de la transition envers le peuple. « Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans ce pays ? Ceux qui étaient hier au cœur du système électoral qui a servi de justification pour le coup d'État, ceux qui ont été associés aux événements politiques ayant conduit à la situation actuelle, sont aujourd’hui promus au sommet de l’État. Est-ce là la logique de la transition ? Est-ce cela la "réconciliation" que l'on nous vend ? », s’est exclamé un internaute.
D’autres trouvent en cette nomination la continuité du système déchu. « Cette nomination ne peut pas être perçue autrement que comme un signal de continuité, un message de stabilité pour ceux qui ont profité du système passé. Quand des personnes impliquées dans le processus politique qui a été largement contesté par le peuple sont placées à des postes stratégiques, cela ne fait qu'ajouter à la confusion et à l’incompréhension. Pourquoi ces individus sont-ils promus au lieu d’être tenus responsables de leurs actions passées ? Le peuple gabonais se pose des questions légitimes. Ce genre de décisions renforce le sentiment d'une absence de véritable changement. Est-ce que le système, qui a conduit à des dérives politiques et à des injustices sociales, est vraiment prêt à se réformer ? Ou est-ce que nous assistons simplement à un changement de façade, où les mêmes acteurs continuent de contrôler les leviers du pouvoir, mais sous un nouveau nom ? » , a indiqué un autre internaute.
Ils appellent donc le président de la transition à rectifier le tir afin d’enlever le côté obscur que le peuple pense de cette transition.
« L’indignation est légitime. Si l’on parle de transition, elle doit être radicale. Elle ne doit pas simplement remplacer quelques têtes, mais réformer en profondeur les structures et les mentalités. Ce type de nomination va à l’encontre de l'idée de renouveau que nous attendons tous. Nous avons besoin de personnes nouvelles, de nouvelles idées, de véritables réformes et non d’un retour en arrière. Le peuple attend des réponses, des actions concrètes et des preuves que cette transition est réellement au service de la nation et non pour récompenser ceux qui ont été les complices d'un système défaillant », a relevé un acteur de la société civile.
La validation définitive de ce choix reste dans les mains du Chef de l’État.
Corso SIMA
Informer dans l'Impartialité
Commentaires
Enregistrer un commentaire