Élection à la Fegabab : les carnets d'adresses rendez-vous.

Le 11 janvier, à la chambre de commerce, les délégués de la fédération gabonaise de basketball (FEGABAB) éliront leur président. En lice, 2 candidats dont le président sortant, Willy Conrad Asseko, et l'ancien international Stéphane Lasm. Dans les coulisses, c'est la course aux carnets d'adresses ponctuée par des batailles judiciaires et médiatiques. 

Discrètement, à l’abri des regards et sous le couvert de l’anonymat, les amoureux de la balle orange assistent depuis près d'un mois à un véritable scénario type d'un film hollywoodien. En effet, après l'annonce du chronogramme de l'élection, les voix ont commencé à sortir pour dénoncer une violation des textes de la part du bureau sortant. Quant à la fédération, elle affirme qu'aucun texte n'a été violé. 

Ainsi, l'un des candidats annoncés avait saisi le ministère des Sports, qui serait son bras séculier d'après ce qui se dit dans les couloirs. 

Le camp Lasm, s'inquiétant d'un déséquilibre qui se pointe, a activé son arme forte qui est le ministère afin que la pression soit versée sur le camp Asseko. La première manche est donc réussie, car la tutelle parvient à faire revoir le chronogramme de l'élection. 

Mais cette première manche remportée ne garantit pas la quiétude des soutiens de Lasm, car le président sortant semble tenir la bonne arme qu'est les délégués. C'est une nouvelle offensive pour le camp Lasm qui exploite à nouveau la tutelle. Pendant ce temps, la bataille se fait dans les différents médias qui incendient le territoire avec des reportages et des articles destructeurs, difficile pour les amoureux de ce sport d'avoir la connaissance des projets de chaque candidat. 

Selon le camp du président sortant, les multiples convocations de la fédération au ministère des Sports s'illustrent en une pression pour faire plier leur candidat. Il n'hésite pas à parler d'ingérence de la tutelle pour déblayer le terrain à leur adversaire. Les propos rejetés par le ministère, qui souligne être dans un travail d'harmonisateur afin d'avoir une élection transparente. 

Souhaitant alors se mettre à l'abri de ce qu'il considère comme ingérence, selon une source proche du président de la transition, le camp du candidat Asseko aurait saisi les hommes de main du Président de la République pour dénoncer l'ingérence du ministère des Sports dans le processus électoral pour élire le nouveau patron de la Fegabab.

Malgré une note circulaire signée du secrétaire général de la fédération confirmant la tenue de l'élection ce 11 janvier, alors que certains voyaient cette date reportée pour diverses raisons dont ils sont les seuls à connaitre, difficile de croire à la fin de ce feuilleton. 

Corso SIMA 

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