SIGAD 2025 : préparer les collectivités à la décentralisation par l’entrepreneuriat durable

À la Chambre de commerce de Libreville, la première édition du Salon International Gabon Durable (SIGAD) a placé la question de la décentralisation au cœur du développement économique. Placé sous le thème « Développement durable : coopération décentralisée, PME-PMI et RSE », le rendez-vous met en lumière l’importance de l’entrepreneuriat local dans la transformation des territoires.

Pour le promoteur du salon, Alex Bita, le SIGAD se veut un outil d’accompagnement des collectivités locales, à l’heure où le pays s’apprête à entrer dans une ère de décentralisation effective dès le 1ᵉʳ janvier 2026. « Les communes doivent désormais apprendre à planifier leur propre développement, à s’appuyer sur leurs ressources et leurs talents locaux », a-t-il indiqué, soulignant la place centrale des PME-PMI dans cette dynamique.

La directrice générale de la Chambre de commerce, Danielle Cybille Biwaou, a pour sa part appelé à une synergie d’actions entre les acteurs publics et privés afin de bâtir un modèle de croissance durable. Elle a rappelé que la prospérité des territoires dépendra de la capacité des entreprises et des collectivités à coopérer dans le respect des principes environnementaux et sociaux.

Présente à ce rendez-vous, Cynthia Sou, présidente fondatrice de Bina Way, a salué l’esprit du SIGAD, qu’elle considère comme un espace de connexion et de collaboration entre les acteurs publics, privés, institutionnels et financiers. Selon elle, cette mise en réseau permettra de donner plus d’impact aux projets à vocation sociale et environnementale, notamment dans des domaines comme l’agriculture, l’économie circulaire, le recyclage ou la production d’énergies vertes.

 « L’objectif est de promouvoir des projets innovants, éthiques et porteurs de bien-être pour les populations, tout en soutenant la dynamique économique du territoire », a-t-elle affirmé.

De son côté, Michael kouima Mounguengui, fondateur du cabinet ViZe Consulting et représentant officiel de Teal, a mis l’accent sur la nécessité de structurer les projets durables afin qu’ils puissent attirer des partenariats solides et des financements pérennes.

 « Le SIGAD offre une opportunité unique de créer des ponts entre les porteurs de projets et les acteurs capables de les accompagner. Le développement durable doit désormais se penser comme un investissement collectif », a-t-il souligné.

Jusqu’au 31 octobre, le SIGAD servira de plateforme d’échanges pour les entrepreneurs, les élus locaux et les structures d’appui, avec à la clé la signature d’un mémorandum d’engagement pour concrétiser les projets issus du salon.

Un signal fort pour un Gabon qui mise désormais sur la croissance endogène et la responsabilité.

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