Une tentative de détournement de 750 millions serait à l'origine de l'expulsion de certains camerounais de la Guinée Équatoriale.

 

Depuis le début de la semaine, les centaines de ressortissants camerounais sans papiers sont arrêtés et expulsés de la Guinée Équatoriale.

Ce n'est pas la première fois que les autorités équato-guinéennes réalisent une telle opération  : 2017 est l'année la plus récente où plusieurs ressortissants camerounais vivant dans des situations irrégulières avaient été expulsés brutalement vers leur pays. 

Certains poseraient peut-être la question de savoir d'où sort ce genre d'acharnement ponctuel sur les ressortissants camerounais ?

D'après certaines sources, une tentative de détournement de 750 millions par un groupe de ressortissants camerounais serait à l'origine de ce même scénario qui se reproduit depuis trois jours à travers plusieurs localités du pays de Théodore Obiang Nguema Mbazogo.

 Selon le récit de notre source, il se pourrait que les nommés Martin Kengne alias Tsunami, Pierre Kouagne alias Alligator et Bernard Poufong alias Dévastateur auraient tenté de rouler une grosse somme d'argent d'un montant de 750 millions de francs CFA à certains proches du gouvernement en leur promettant de leur livrer le mercure rouge.

Les victimes qui étaient déjà tombées dans cette fabuleuse escroquerie depuis 2018 avaient pris leur mal en patience au point où elles s'étaient décidées à organiser un guettapen à ces trois ressortissants camerounais qui ont fini par tomber dans le plan des victimes. 

Ils ont donc été interpellés avec des scellés, ils se trouvent actuellement entre les mains de la justice qui décidera de leur sort. 

Le gouvernement équato-guinéen a donc profité de la situation pour mener cette opération qui, selon Malabo, vise les étrangers en situation irrégulière et ceux ayant des antécédents judiciaires. Elle impacte plus les ressortissants camerounais, car ils sont les plus nombreux vivant dans ce pays de 1 403 000 habitants. Ils sont estimés à près de 2000. 

 

Au Cameroun et dans d'autres pays de la sous-région, les critiques portent sur la manière brutale dont cette opération se passe. Ceci pourrait mettre de nouveau en mal les relations sous-régionales entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale. Mais, comme le dit d'habitude, on ne soigne pas le mal par les symptômes. Afin d'éviter que les mêmes faits se reproduisent, il est important que ces Camerounais qui ont décidé de vivre en Guinée équatoriale se mettent désormais en règle tout en respectant les lois de ce pays. 

Vany Corso SIMA ELLA 

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