Fraude électorale dans la Zadié : le canton Grand Djouah a pris sa dose

 


Comme dans la plupart des localités du Gabon, le 3ᵉ siège du département de la Zadié n'était pas épargné par la pluie de fraude enregistrée lors du scrutin du 27 septembre dernier.


À la veille du scrutin, les populations avaient déjà attiré l'attention des autorités sur la préparation de la fraude par excès de procuration. Malheureusement leur son de cloche n'a pas été pris en compte. Selon les habitants de cette localité, cette pratique popularisée de fraude était orchestrée par un cadre de la province, ayant des entrées dans les centres de décisions des élections au niveau du département de la Zadié. À travers son influence, il aurait fait voter les absents.


Dans les centres de vote où la machine avait du mal à prendre, les scrutateurs remettaient aux électeurs, surtout âgés, plus ou moins de bulletins de vote pour que leurs voix soient nulles. Ce mode d'emploi a été constaté à Zoula, Ibea, Imbong, Etakangaye. "Quand je suis arrivée, ils (les scrutateurs, Ndr) ont pris les bulletins à ma place. Après ils m'ont demandé : « Pour qui tu veux voter ? » J'ai répondu : "Bouya, ils ont mis tous les bulletins dans l'enveloppe", explique une maman de troisième âge.


Au bureau de vote Imbong, le petit frère du candidat du SDG qui fait éclater le complot, car à son tour de voter, on lui aurait remis 6 bulletins au lieu de 7 et le bulletin du candidat SDG n'y était pas. Ce qui justifie le nombre de voix nulles élevées enregistrées dans les centres de vote.

Au bureau de vote d'Etakangaye, une hargne à fraude a été relevée, où le nombre d'enveloppes dans l'urne excédait le nombre de votants.

Les pratiques d'achats de conscience aux alentours des centres de vote étaient perceptibles. Cette pratique de corruption a contraint les scrutateurs à violer l'heure de fermeture du bureau d'Ibéa, où le bureau de vote est resté ouvert jusqu'à 21 h 45.

Le sulfureux porte-à-porte interdit par les plus hautes autorités a fait rage. La nuit du 26 septembre était un véritable marché d'achat des consciences confectionné pour fausser le processus démocratique.

Ces pratiques qu'on attribuait autrefois à l'ancien parti au pouvoir semblent perdurer et deviennent de plus en plus brutales. Mais pour les populations de la Zadié, la démocratie est irrévocable et irréversible. Celui qui tenterait de renverser leur choix paierait le prix de la colère de Dieu et des ancêtres.


Vany Corso SIMA ELLA 

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