Locales-législatives 2025 : La question d'un gabonais au Président de la République et Chef du gouvernement.
Les élections locales et législatives 2025 de la Vᵉ République de Brice Clotaire Oligui Nguema se sont tenues ce samedi sur toute l'étendue du territoire gabonais, elles ont été entachées de plusieurs irrégularités à travers le pays. Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer cette attitude.
Avant la proclamation officielle des résultats par le ministère de l'Intérieur, plusieurs interventions sont soulevées de part et d'autre des gabonais qui y croient encore à la démocratie et de ceux qui pensent que le pays se dirige vers la dictature. C'est le cas de Vany Corso SIMA, journaliste, et Gabonais « normal» n'a pas manqué particulièrement de s'interroger publiquement sur le sort de son pays à l'heure de la Vᵉ République. Nous vous partageons en dessous son message adressé au Chef de l'État.
«Monsieur le Président de la République et Chef du gouvernement, son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, permettez-moi de vous poser cette question puisqu'elle n'arrive pas à trouver de réponse auprès de vos proches collaborateurs politiques.
Nous avons été réellement libérés de quoi ?
Les exactions, nous continuons de les subir.
Le clientélisme, nous continuons de le subir.
Les inégalités sociales, nous continuons de les subir.
Le favoritisme, nous continuons de le subir.
Les détournements de fonds continuent.
La corruption continue.
Les journalistes continuent d'être menacés.
La fraude électorale s'est multipliée par quatre.
Certains se réjouissent de la non-coupure de l'internet le jour des scrutins électoraux. D'autres se réjouissent des victoires électorales, quelle que soit la manière. C'est une avancée. Mais elle est insignifiante.
Depuis le référendum, j'ai toujours été scrutateur, ce que j'ai toujours constaté crée le doute en moi. En tant que votre soutien et combattant pour l'équilibre social et la bonne gouvernance depuis mon jeune âge, j'ai toujours rappelé à vos autres soutiens de cesser de pratiquer ce qui nous a fait haïr les Bongo. La fraude électorale est une arme qui détruit le vivre ensemble et détériore le tissu social. Mieux vaut gagner une élection avec 10 voix au lieu de se forcer à en avoir 100.
Présentons à notre pays un autre visage, pas celui que nous avons vu hier pendant le déroulement du scrutin. La restauration de notre dignité ne pourrait être possible que si et seulement si la justice et le respect des valeurs démocratiques et humaines sont respectés.
Face aux dérives enregistrées pendant ces élections, certains de vos soutiens n'ont pas honte de voir l'image d'un pays libéré se souiller à cause des intérêts égoïstes de certains individus.
Nous avons une nouvelle fois loupé l'occasion d'activer la motivation auprès de ces milliers de compatriotes qui refusent de voter car ils ne croient plus aux résultats des urnes.
Croyons-nous au vrai Dieu ?
Craignons-nous véritablement Dieu ?»
La Rédaction
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