Hermann Immongault nouveau maître de la machine
De vives critiques pèsent sur Hermann IMMONGAULT sur l'organisation des élections législatives et locales qui se sont tenues le samedi 27 septembre.
Pointé du doigt lors du référendum remporté par le non, même son de cloche lors des élections présidentielles où Brice Clotaire Oligui Nguema a été élu à la soviétique, le ministre de l'intérieur Hermann Immongault, malgré les suspicions des irrégularités constatées dans la préparation de ce double scrutin, est resté imperturbable. Les appels au report de ce scrutin prononcé par plusieurs acteurs politiques n'ont eu aucun écho favorable.
Les rétropédalages du ministre
Les revirements du ministre de l'Intérieur sont les premiers signes de la fragilité organisationnelle de ces élections.
Tout d'abord au moins de juin, Hermann Immongault fait sortir une note exigeant que les délégués spéciaux désirant tenter leur chance en tant que candidats perdent de facto leur fonction. Cette décision a été mise au placard sans aucune communication.
Le ministre fera un autre pédalage en arrière. Après avoir annoncé la date du dépôt des dossiers de candidature pour la période du 17 au 23 juillet. Le chef du département de l’Intérieur était revenu sur sa décision programmant ainsi le dépôt du 27 juillet au 7 août 2025.
Le ministre sur la voie de ses prédécesseurs.
L'un des principes de la nouvelle république appelée cinquième République devrait être la transparence totale des élections au Gabon pour oublier l'histoire sombre laissée par le pouvoir Bongo. Malheureusement, la fraude électorale lors de ce double scrutin semble prendre une dimension dont personne ne pouvait imaginer sous l'ère du sauveur. Du Gabon à la diaspora, les cris retentissent comme si on annonçait au peuple le retour d'Ali Bongo au pouvoir. Un seul mot est écrit dans le ciel gabonais : "la fraude". Abîmée par des années de tensions et de mauvaise gouvernance, la réconciliation nationale qui est la clé de l'avenir commun d'une nation prenait forme. L'unité retrouvée après le 30 août 2023 se détériore. La confiance au nouveau pouvoir se perd, le rêve d'un nouveau Gabon se brise. La violence et la haine refont surface. Une seule cause, la mauvaise organisation des élections.
Les effets de trahison
Tous les soutiens du CTRI et de Brice Clotaire Oligui Nguema, candidat à la dernière élection présidentielle, qui ont décidé de ne pas faire chemin commun avec le nouveau parti au pouvoir, se sentent trahis. Certains d'entre eux qualifient ces élections de pire organisation dans l'histoire politique du Gabon. Le plus étrange pour les acteurs politiques qui crient à la fraude, c'est l'étourderie affichée par le ministre de l'intérieur lors de sa première prise de parole au sortir du scrutin. Les aspirations du peuple semblent être crachées par l'exécutif. C'est une autre image qu'a montrée le Gabon le 27 septembre 2025.
Les appels à l'annulation du scrutin pleuvent, la réaction du président de la République est sollicitée. Pour l'instant, le parti au pouvoir se frotte les mains.
Vany Corso SIMA ELLA
Informer dans l'Impartialité

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