Gabon/Éducation : « La bourse n’est pas un don, c’est un investissement » déclare Ted Mickael Obiang
En réaction aux propos du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, tenus récemment face à la communauté gabonaise aux États-Unis, Ted Mickael Obiang, président de l’Association gabonaise des enfants du Gabon en France et banquier, a exprimé son plein soutien à la vision présidentielle sur la réforme de l’attribution et de la gestion des bourses d’études à l’étranger.
« Le chef de l’État a tenu un discours de vérité. Il est important de rappeler que la bourse n’est pas un don, c’est un investissement. C’est un outil stratégique mis en place par l’État pour former des compétences destinées à servir le pays », a affirmé Ted Mickael Obiang. Pour lui, il est logique que l’État attende un retour sur cet investissement, d’autant que de nombreux étudiants financés par les deniers publics choisissent de rester à l’étranger une fois leur cursus terminé, sans jamais contribuer au développement du Gabon.
Partant de ce constat, il recommande la mise en place d’un dispositif rigoureux de suivi des boursiers, à travers la création de délégués consulaires. Ces derniers, élus pour des mandats de deux à trois ans, travailleraient directement avec les consulats et les institutions en charge de la formation pour évaluer le parcours de chaque étudiant. « Il faut un suivi annuel. Si un étudiant n’avance pas ou stagne, il faut suspendre sa bourse. C’est une question de gestion responsable des fonds publics », insiste-t-il.
Ted Mickael Obiang soutient également l’idée de réorienter certaines formations vers des pays africains comme le Maroc ou le Sénégal, mentionnés par le président. « Former un étudiant en Afrique coûte moins cher, avec des standards de qualité tout à fait acceptables. L’objectif est de faire des économies intelligentes pour investir dans la création de centres de formation modernes ici, au Gabon. Demain, nous pourrons former nos jeunes sur place, et même accueillir des étudiants venus d’autres pays africains », explique-t-il.
Enfin, il plaide pour un dispositif d’encouragement au retour des anciens boursiers. « Ces Gabonais de l’étranger ont acquis de l’expérience, en plus de leurs diplômes. Ils constituent une vraie valeur ajoutée. Il est donc crucial de mettre en place des mesures pour les inciter à revenir et à mettre leurs compétences au service du pays. Le Gabon est en reconstruction, et chacun doit contribuer. La formation, c’est l’avenir », conclut-il.
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