Le bruxisme dans le Woleu-Ntem après la publication du directoire de campagne d'Oligui

Le camp du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema a rendu publique la composition de sa direction de campagne pour l'élection présidentielle prévue le 12 avril prochain, mais dans la province du Woleu-Ntem au nord du Gabon, cette équipe de campagne est loin de faire l'unanimité.

Si le président de la transition et candidat forge sa force sur le nord du Gabon, la composition de son directoire de campagne est contestée par une large majorité. Sur un échantillon de 10 woleu-ntemois, trois sont satisfaits, par contre les sept autres s'y opposent. À Oyem, fief de Brice Clotaire Oligui Nguema, tous les hommes forts du pouvoir ctrien sont à la manœuvre comme lors de la dernière élection. " Après une campagne référendaire bâclée par les mêmes individus, ils reviennent encore comme porte-étendard du camp du président Oligui Nguema. C'est une manière de motiver notre écoute sur ceux qui disent que rien n'a jamais changé, c'est toujours le même système. Se sont-ils posé la question sur les raisons du fort taux d'abstention lors du référendum ? Tout le monde n'est pas mauvais dans cette équipe, on y trouve quelqu'un valeureux fils et fils de notre département, malheureusement ces derniers ne pourront pas faire le poids face à certains donneurs de leçons d'hier devenus les maîtres de l'anarchie sous l'ère de la transition. C'est décevant. S'est exclamé un ancien député originaire du département du Woleu.

À Bitam, l'annonce de l'équipe de campagne du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema pour cette localité a créé de vives tensions entre la nouvelle génération qui se bat avec ses propres forces et les anciens barons bien représentés dans la direction de campagne du président de la transition. Pour ces nouveaux visages qui font vivre Bitam depuis l'ère de la transition, pas question de continuer de donner du crédit à ceux qu'ils considèrent comme étant des ennemis du développement de cette localité. " Nous avions interpellé le Chef de l'État pendant la campagne pour le référendum, après le référendum, nous continuons depuis des mois pour qu'ils comprennent que les populations ne veulent plus de ceux qu'il nous impose... Personne n'est contre lui à Bitam, nous voulons juste qu'il prenne en considération les aspirations du peuple et il verrait comment il pourra obtenir un 100 % à Bitam. Nous souhaitons juste la revitalisation de la classe politique", a déclaré un leader associatif.

Dans les trois autres départements moins grands que les deux premiers, la situation semble calme. 

Willy EYI BEYEME 

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