Un nouvel ordre en vue dans le Woleu




 L’arrivée au pouvoir par coup d’état du général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema,  ouvre une nouvelle page dans le paysage politique gabonais, notamment dans le département du Woleu avec l’émergence d’une nouvelle classe de cadres plus jeunes qui sera accompagnée de quelques anciens assourdis par le pouvoir déposé. À Oyem, la transition sonne comme l’heure du renouvellement.  En face, les vieux loups de tout bord politique qui ne semblent guère pressés de transmettre le témoin.


 


Ils sont quadragénaires, certains ayant déjà exercé de hautes responsabilités, si les uns sont connus par les œuvres sociales et leur sens de mobilisateur, par contre les autres avec l’arrivée au pouvoir du CTRI aspirent poursuivre leur ascension.


C’est le cas de Fernand Dadié Angoue Obame, le fondateur de l’association Mon Destin en Main mutée en parti politique centriste en 2020 sur demande des populations. Depuis près de neuf ans, ce jeune cadre du ministère du pétrole a su s’imposer dans la commune d’Oyem en mettant en embuscade l’ex-parti au pouvoir le PDG garni de tous les moyens. 

De l’ère ajevienne, à la dynastie de la young team, Fernand Angue Obame est resté carré dans sa posture, refusant toute proposition d’absorption de Mon Destin en Main par le parti au pouvoir. Ce refus lui a couté la confiscation du récépissé définitif délivré par le ministère de l’intérieur.  

 Avec le renversement du pouvoir PDG, il se positionne en véritable leader dans le département du  Woleu.  Très apprécié par toutes les générations, celui que les oyemois ont surnommé Le Bulldozer à cause de son pragmatisme ; sans doute à un peu plus de chance, une pointe de talent et le bon positionnement pour tout rafler lors des prochaines échéances électorales.    


 L’un des hommes les plus en vue dans le cercle du pouvoir militaire, c’est le quadra Aurélien Martin Mintsa Nguema, actuel directeur général du budget et des finances publiques. Moins connu autrefois dans le paysage politique de cette localité. Ce petit frère du président de la transition a pris l’ascension de leader non seulement dans le département du Woleu dont il est originaire, mais également dans toute la province du Woleu-Ntem. Il est à l’origine de plusieurs investissements lancés par le CTRI dans la commune d’Oyem et ses environs, il a par ailleurs permis la nomination à des hautes fonctions de plusieurs jeunes et d’autres cadres de son fief. Rien ne se fait dans le septentrion sans la béatitude de ce fils du quartier Nkom-Ayat, dans le deuxième arrondissement de la ville d’Oyem. Reste à savoir comment ferait-il pour converger la nouvelle génération montante et les anciens du système déchu qui rongent à ses côtés alors que les populations souhaitent les voir loin de la transition ?


Hubert Daladier Minang Fils, celui que les oyemois qualifient comme l’une des victimes des anciens cadors du système bongo dans le département du Woleu, et pourtant fils d’un grand soutien d’Omar Bongo. Originaire de Mbolezock dans le canton Kye, réputé pour sa discrétion et son esprit d’ouverture, Hubert Minang a fait parler de lui dans les années 2000 à travers ces bonnes actions à l’endroit des populations sans en faire un lien avec la politique. Les actes appréciés autrement par les doyens politiques de la localité de cette époque, qui voyaient en lui une menace pour leurs survies politiques. Qui n’était pas le cas. En revanche, il finira par payer les peaux cassées sur cette guerre froide menée contre lui.


Avec la prise du pouvoir par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le ciel semble s’éclaircir pour Hubert Minang, qui, malgré vents et marrées, a su conserver son leadership. Très proche d’Aurelien Martin Mintsa, il pourrait incarner un rôle considérable dans la reconstruction d’un autre univers politique dans le département du Woleu       


Voir ces trois cadres travailler en symbiose, pourrait renforcer le développement observé dans le Woleu ces cinq derniers mois et éteindre définitivement les intentions des anciens barons politiques qui craignent la montée en puissance de cette nouvelle génération, préférant se donnent pour l’instance une autre apparence afin de mieux atteindre leurs objectifs.


VC ELLA

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