Tennis de table: Le crépuscule d’une élection à huis clos.

 

Une élection pour choisir le successeur de Bernadette Nguema à la tête du tennis de table gabonais a été organisée par un comité ad-hoc mis en place par une partie des acteurs de cette discipline. Mais les conditions d'organisation de cette élection sont loin de donner une légitimité à ce bureau.



Animés par l'envie d'écarter Bernadette Nguema à la présidence de la fédération gabonaise de tennis de table alors que cette dernière avait déjà exprimé son retrait à la gestion de cette instance, sans aucune disposition légale un comité ad-hoc avait été instauré par une fraction des acteurs de cette discipline sportive ,composée à majorité des personnes ayant piloté tous les présidents de cette fédération dès sa création.


Ce cercle fort du tennis de table gabonais, qui était déjà en divorce avec la présidente sortante avant la fin de son mandat, avait mis des boulons doubles en exhortant l'organisation de l'élection.


Le bureau sortant comme la majorité des fédérations, ne recevant plus de subvention étatique, va ainsi surseoir ce dossier. Mais, pour les frondeurs, le mandat de Bernadette Nguema est désormais obsolète, plus question de retarder l'organisation du scrutin. 


Après des longs mois d'attente, le bureau de la fédération décide d'organiser l'assemblée générale élective le 30 décembre 2023. Les clubs et des ligues statutairement reconnus sont conviés. Mais lors de cette AG, le groupe des frondeurs, met un blocus, dénonçant des irrégularités dans le processus électoral, rejetant la légitimité de la présidente sortante. Ainsi, ce groupe décide de mettre en place un comité ad-hoc dirigé par Thierno Ndong Effare, organisateur général dans le bureau sortant. Parcontre, ce comité ad-hoc est rejeté par une autre partie composée à majorité des jeunes. Une situation qui pousse le bureau sortant de saisir les instances nationales et internationales. 


Le comité national olympique, grand soutient de cette discipline, réagira vélocement en retirant le tennis de table de son comité. Du côté du ministère de tutelle, la situation est prise avec pincettes, mais exige l'application des textes. Au niveau international, c'est le même avis, le respect des textes tout simplement.


Les symptômes de la décadence sautent aux yeux et vont s’accumuler pour les frondeurs, qui vont tenir mordicus d'organiser l'élection. Pas question de laisser une faille à Bernadette Nguema, qui pour eux n'est plus dans ces droits. 


Le 20 mai, le comité ad-hoc organise alors son élection, en écartant les clubs qui ont toujours fait partie du collège électoral de cette fédération, conservant que les quatre ligues que compte cette discipline au Gabon, dont deux sont sous le coup d'une sanction (le Woleu-Ntem et la Ngounié; les deux autres (Estuaire et Ogooué-Martime), les mandats sont renouvelés.Ce qui d'ailleurs devait être la première mission du comité ad-hoc, si et seulement si sa légitimité était validée par les instances en charge du sport au Gabon et à l'international .


Comme dans la majorité des élections au sein des fédérations, le comité national olympique et le ministère des sports sont invités comme observateurs. Malheureusement, ces deux institutions, remarquant les manquements dans la démarche entreprise par des anciens alliés de dame Bernadette Nguema, déclineront l'invitation. Noyé dans leurs propres contradictions, l'élection est organisé à huit clos, avec accès raffiné. Pépin Mouloungui, qui veut ce fauteuil depuis 2013, sort vainqueur et est installé par le président du comité ad-hoc.


Ce qui apparaît comme une réussite pour ce comité ad-hoc et le groupe dont nous dénommons "les frondeurs", semblerait plutôt enfoncer la crise au sein de cette fédération qui rentre désormais dans le palier connu par la majorité des fédérations sportives du Gabon. 


Espérant que la création du comité national de sport, mettrait fin à la violation des textes souvent à l'origine des cataclysmes dans les entités sportives du Gabon. Ce qui est d'ailleurs l'embryon de l'immergence et de la gestion opaque.


VC ELLA

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